Roms et politiques

Publié le 29 Septembre 2012

Depuis déjà longtemps, les roms sont devenus un sujet de polémique entre politiques.

Pour les uns ils sont des voleurs sans vergogne, pour les autres des pauvres malheureux qui meurent de faim. La vérité est entre les deux, parfois assez éloignée des clichés tout fabriqués par les occidentaux que nous sommes.

Le rom voleur existe, tout comme le rom travailleur, qui se lève tôt, qui gagne sa vie à la sueur de son front.  Parfois le rom est un exemple pour ses collègues de travail, assidu, courageux et travailleur.

Parfois aussi, le rom est l’exemple qu'on voudrait cacher, car il a un comportement peu conforme aux règles de la vie en commun, à la limite de la légalité et même souvent  ayant franchi la ligne rouge.

Les politiques connaissent mal cette population et s’en servent souvent dans leurs batailles dans les hémicycles.  Pourtant, ils sont bien nombreux à aller sur les squats, voir leurs conditions de vie, discuter avec eux de leurs problèmes.

Peux nombreux sont aussi ceux qui vont à la rencontre des riverains, souvent excédés par les nuisances créées par les squatters. Musique à fond lors des différentes fêtes (anniversaires, mariages, etc.) organisées dans les squats, feux avec des fumées toxiques lorsqu’ils brûlent les câbles électriques pour récupérer le cuivre, fourgons stationnés en permanence sur la voie publique, poubelles débordant sur le trottoir, prostituées habitant sur les squats avec leurs proxénètes et bien d’autres choses dont je ne manquerai pas de vous parler dans les prochains billets.

Mais les roms sont aussi utilisés par les politiques, comme des bêtes de cirque, dans les colloques et autres réunions où l’on retrouve parfois des « spécialistes » mais aussi du public en général. Les roms y parlent de leurs parcours de vie, des problèmes qu’ils ont rencontré dans le processus d’intégration, parfois des réussites souvent grâce à leur volonté de s’en sortir.

Parfois le public semble s’apitoyer sur leur sort, parfois il semble admiratif devant leur courage. Mais ils restent des roms aux yeux de tous, alors qu’on devrait les considérer seulement comme des européens sans avoir besoin de leur demander de témoigner des difficultés rencontrées.

Quand les politiques comprendront qu’il vaut mieux évoluer très vite vers le droit commun plutôt que d’en discuter des dizaines de fois, pour se faire plaisir ou pour donner l’impression qu’on s’intéresse aux roms, alors nous pourrons considérer que l’intégration est réussie, que les roms sont des citoyens comme les autres.

D’ailleurs, il convient de préciser qu’ils n’ont pas un passeport rom mais un passeport bulgare ou roumain, parfois d’un autre pays.   En tenir compte c’est déjà oublier ses préjugés.

Est-ce que cela viendrait à l’idée de quelqu’un d’organiser un colloque sur les alsaciens, les auvergnats ou les basques ?

Rédigé par Mouette Rieuse

Publié dans #Immigration

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