Le juste prix ou la valeur des choses

Publié le 18 Mars 2009

Dans la suite de mon billet sur la baisse de la TVA pour les restaurateurs, je dois dire que cela fait un petit moment que je pense qu'il faudrait une intervention des politiques sur les prix des denrées alimentaires.

Comme je vous l'ai dit, il faudrait baisser la TVA sur les prix de première nécessité comme le pain, le lait, les légumes, les fruits et autres produits indispensables. Par ces temps de crise, on pourrait soit la supprimer pour ces produits soit la mettre à un taux symbolique de 0,5% par exemple.

La TVA étant certainement l'impôt le plus injuste, il serait bon aussi de la réajuster pour les produits de luxe. Montres Rolex, yatchs, bijoux, etc, etc. Je suis de ceux qui pensent qu'il faudrait augmenter cette TVA. Je ne sais pas si c'est possible en raison des directives européennes mais quand on veut, on peut toujours.

Mais dans cette régulation des prix, il faudrait aller beaucoup plus loin. Un prix maximum pour un certain nombre de produits serait un signe fort pour la population qui souffre et qui parfois a du mal à se nourrir.

Nous avons tous vu à la télévision les pêcheurs ou les producteurs agricoles se plaindre de la différence du prix auquel on paie leur marchandise et celui que l'on trouve chez les revendeurs (grandes surfaces et autres).

Si ce sont ces revendeurs qui bénéficient des énormes marges non justifiées, pourquoi ne pas obliger par loi (ou décret) ces profiteurs à revoir leurs marges ?

Le pain, par exemple, doit être un produit où le boulanger gagne beaucoup d'argent vu le nombre de boulangeries qui poussent plus vite que les champignons.

Mais cela pourrait s'appliquer à plein d'autres branches et produits. Prenons l'exemple du café. Il est pour moi l'exemple type du produit dont on doit réglementer le prix.

Le café que vous payez environ 1,30 € dans votre bar préféré est d'une rentabilité extraordinaire pour le commerçant. Avec un kilo de café, on fait environ 125 cafés (la dose étant de 7/8 gr) ce qui fait 162,50 €  de chiffre d'affaires. Quand on sait qu'un kilo de café est payé par le commerçant entre 12 et 20 €, la calcul est vite fait et on se rend compte que le bénéfice est d'environ 140 € hors travail, eau et électricité. C'est une bonne marge. Très bonne même.

Vous serez d'accord avec moi que ce prix élevé n'est pas justifié et je ne vous parle même pas des bars où parfois le soir ou le week-end le café est plus cher que les boissons alcoolisées. Vous ne me croyez pas ? Allez donc faire un tour dans certains bars du côté de la place de la Victoire à Bordeaux.

 

Tiens, puisqu'on parle de boissons alcoolisées... pourquoi ne pas augmenter là aussi la TVA ? Ce serait presque une mesure de santé publique.

Tout cela est bien compliqué, je vous le concède, mais au lieu de gesticuler en disant qu'on va prendre des mesures pour sauver la France (et le monde), commençons par prendre des mesures pour sauver l'Homme. Et l'alimentation devrait faire partie de ce plan de sauvetage.

Mais qui aura le courage de commencer ou de faire cette proposition ?


Rédigé par Mouette Rieuse

Publié dans #Commerce

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