Les dernières batailles
Publié le 26 Octobre 2008
Le congrès du PS approche. Les votes dans les sections sont dans quelques jours et les généraux socialistes livrent leurs dernières batailles dans cette guerre pour la prise du pouvoir.
J'ai parlé de batailles et de guerre volontairement. Les batailles et les guerres font toujours des dégâts, laissent des traces qui peuvent être visibles longtemps pour peu que nous ne soyons pas capables de nous reconstruire.
J'ai bien peur qu'après le congrès nous n'ayons pas la capacité de mettre dans les tiroirs du passé les querelles qui nous minent depuis de nombreuses années.
Demain, nous aurons à Bordeaux une assemblée fédérale des militants socialistes. Cette appellation est importante. Nous n'avons eu, jusqu'ici, que des réunions de camps, de courants, de supporters. Demain, l'assemblée générale sera ouverte à tous les militants et tous les courants seront représentés. Ce sera depuis bien longtemps la seule véritable réunion des socialistes girondins.
Nous avons déjà eu la visite de plusieurs ténors. A chaque fois, seuls les militants de la motion concernée étaient invités. Pour la réunion de Parempuyre, seuls les adhérents de Désirs d'Avenir étaient conviés.
Je vous le disais, demain ce sera différent. Ou presque. Comme d'habitude, nous trouverons tous les élus girondins aux deux premiers rangs, dans la partie centrale de la salle. Les côtés, là où la presse ne vous remarque pas, ne les intéresse pas. Les places seront réservées et malheur au militant de base qui osera s'y asseoir. D'ailleurs, il connaît le danger. Il n'osera pas le faire. Mais il paraît que le parti socialiste va changer. Que les militants auront leur place dans le parti. Oui, mais quelle est la place du militant de base ?
Demain nous aurons donc la visite de Vincent Peillon, Benoît Hamon, Martine Aubry, Claude Bartolone (que j'apprécie beaucoup) et de Harlem Désir.
Non, Ségolène ne sera pas là. Quel intérêt médiatique de participer à la même réunion que Benoît Hamon ou Martine Aubry ?
Non Ségolène veut les caméras pour elle seule. Comme lorsqu'elle est venue en Gironde et s'est rendue sur le site de Ford à Blanquefort. Elle a fait son discours, elle a dit ce que les ouvriers voulaient entendre et elle est répartie. Elle a apporté son soutien. Et qu'est-ce que son soutien a fait avancer dans le cas de Ford ? RIEN !
Je suppose que Ségolène n'est pas en France en ce moment. Dans le cas de la cessation de paiements de la CAMIF, dont le siège social est à Niort, nous n'avons pas entendu la présidente du Conseil Régional de Poitou Charentes. Pourtant, il est dans ses compétences d'intervenir auprès d'une entreprise de sa région. Mais comme souvent en politique, les conseils gratuits sont les plus faciles à donner et très souvent ils ne sont pas suivis d'actes. C'est cette politique-là que je n'aime pas.
Laurent Fabius prend souvent plaisir à rappeler une vieille expression normande : "il y a les diseurs et les faiseurs". Cela s'applique très bien dans ce cas.
Revenons à notre réunion. J'aurais aimé que Ségolène soit là demain. Qu'elle fasse part de ses véritables intentions pour la prise du pouvoir au PS. Qu'elle dise franchement si elle va retirer sa candidature du frigo ou bien la mettre au congélateur.
Certains nous diront que l'important ce n'est pas la personne qui sera premier secrétaire mais quelle sera l'équipe ou le projet. Ils se trompent. Les militants doivent savoir qui veut conduire le PS. Nous avons besoin d'un véritable chef qui mette de l'ordre dans ce parti et qui mette le PS au travail. Mais c'est à nous, militants, de le choisir en connaissance de cause.
Et pour cela j'invite tous mes camarades à lire d'ici le 6 novembre les différentes motions. C'est à eux de se faire leur propre idée. Arrêtons de signer n'importe quoi ou voter pour n'importe quelle motion parce qu'un leader local l'a fait. Philippe Plisson le résume très bien en disant "...depuis 31 ans, j'ai signé sans les lire les motions parce que mon leader et ami départemental les signait, lui-même sans les lire parce qu'elles émanaient de son ami national..."
Il est temps de changer de pratique. De ne plus être les vassaux des seigneurs locaux. De se rebiffer pour ne plus être que des militants alimentaires. Un militant doit être fier de ses prises de position, de sa liberté, de son engagement. Sinon, à quoi cela sert d'être le militant d'un parti politique ? Pour être nourri, logé et ne plus penser par soi-même, autant rentrer dans une secte.
Alors demain, militants de base, prenez place au premier rang et si on essaie de vous en faire partir, dites leur qu'un militant de base vaut autant qu'un militant élu. Écoutez tous les orateurs et à la fin, rentrez chez vous vite. Comme ça, vous n'entendrez pas les commentaires partisans destinés à vous faire croire que un tel ou un autre a été meilleur que ses camarades. Faites-vous votre propre idée. Lisez les motions et votez en votre âme et conscience.
Mais après le congrès, même si la motion pour laquelle vous avez voté n'a pas gagné, arrêtez de faire bande à part. Le PS a besoin de tous ses militants. Mettons-nous au travail, tous ensemble sans état d'âme.
Si dès décembre nous arrivons à cela, alors nous aurons réussi notre congrès.
J'ai parlé de batailles et de guerre volontairement. Les batailles et les guerres font toujours des dégâts, laissent des traces qui peuvent être visibles longtemps pour peu que nous ne soyons pas capables de nous reconstruire.
J'ai bien peur qu'après le congrès nous n'ayons pas la capacité de mettre dans les tiroirs du passé les querelles qui nous minent depuis de nombreuses années.
Demain, nous aurons à Bordeaux une assemblée fédérale des militants socialistes. Cette appellation est importante. Nous n'avons eu, jusqu'ici, que des réunions de camps, de courants, de supporters. Demain, l'assemblée générale sera ouverte à tous les militants et tous les courants seront représentés. Ce sera depuis bien longtemps la seule véritable réunion des socialistes girondins.
Nous avons déjà eu la visite de plusieurs ténors. A chaque fois, seuls les militants de la motion concernée étaient invités. Pour la réunion de Parempuyre, seuls les adhérents de Désirs d'Avenir étaient conviés.
Je vous le disais, demain ce sera différent. Ou presque. Comme d'habitude, nous trouverons tous les élus girondins aux deux premiers rangs, dans la partie centrale de la salle. Les côtés, là où la presse ne vous remarque pas, ne les intéresse pas. Les places seront réservées et malheur au militant de base qui osera s'y asseoir. D'ailleurs, il connaît le danger. Il n'osera pas le faire. Mais il paraît que le parti socialiste va changer. Que les militants auront leur place dans le parti. Oui, mais quelle est la place du militant de base ?
Demain nous aurons donc la visite de Vincent Peillon, Benoît Hamon, Martine Aubry, Claude Bartolone (que j'apprécie beaucoup) et de Harlem Désir.
Non, Ségolène ne sera pas là. Quel intérêt médiatique de participer à la même réunion que Benoît Hamon ou Martine Aubry ?
Non Ségolène veut les caméras pour elle seule. Comme lorsqu'elle est venue en Gironde et s'est rendue sur le site de Ford à Blanquefort. Elle a fait son discours, elle a dit ce que les ouvriers voulaient entendre et elle est répartie. Elle a apporté son soutien. Et qu'est-ce que son soutien a fait avancer dans le cas de Ford ? RIEN !
Je suppose que Ségolène n'est pas en France en ce moment. Dans le cas de la cessation de paiements de la CAMIF, dont le siège social est à Niort, nous n'avons pas entendu la présidente du Conseil Régional de Poitou Charentes. Pourtant, il est dans ses compétences d'intervenir auprès d'une entreprise de sa région. Mais comme souvent en politique, les conseils gratuits sont les plus faciles à donner et très souvent ils ne sont pas suivis d'actes. C'est cette politique-là que je n'aime pas.
Laurent Fabius prend souvent plaisir à rappeler une vieille expression normande : "il y a les diseurs et les faiseurs". Cela s'applique très bien dans ce cas.
Revenons à notre réunion. J'aurais aimé que Ségolène soit là demain. Qu'elle fasse part de ses véritables intentions pour la prise du pouvoir au PS. Qu'elle dise franchement si elle va retirer sa candidature du frigo ou bien la mettre au congélateur.
Certains nous diront que l'important ce n'est pas la personne qui sera premier secrétaire mais quelle sera l'équipe ou le projet. Ils se trompent. Les militants doivent savoir qui veut conduire le PS. Nous avons besoin d'un véritable chef qui mette de l'ordre dans ce parti et qui mette le PS au travail. Mais c'est à nous, militants, de le choisir en connaissance de cause.
Et pour cela j'invite tous mes camarades à lire d'ici le 6 novembre les différentes motions. C'est à eux de se faire leur propre idée. Arrêtons de signer n'importe quoi ou voter pour n'importe quelle motion parce qu'un leader local l'a fait. Philippe Plisson le résume très bien en disant "...depuis 31 ans, j'ai signé sans les lire les motions parce que mon leader et ami départemental les signait, lui-même sans les lire parce qu'elles émanaient de son ami national..."
Il est temps de changer de pratique. De ne plus être les vassaux des seigneurs locaux. De se rebiffer pour ne plus être que des militants alimentaires. Un militant doit être fier de ses prises de position, de sa liberté, de son engagement. Sinon, à quoi cela sert d'être le militant d'un parti politique ? Pour être nourri, logé et ne plus penser par soi-même, autant rentrer dans une secte.
Alors demain, militants de base, prenez place au premier rang et si on essaie de vous en faire partir, dites leur qu'un militant de base vaut autant qu'un militant élu. Écoutez tous les orateurs et à la fin, rentrez chez vous vite. Comme ça, vous n'entendrez pas les commentaires partisans destinés à vous faire croire que un tel ou un autre a été meilleur que ses camarades. Faites-vous votre propre idée. Lisez les motions et votez en votre âme et conscience.
Mais après le congrès, même si la motion pour laquelle vous avez voté n'a pas gagné, arrêtez de faire bande à part. Le PS a besoin de tous ses militants. Mettons-nous au travail, tous ensemble sans état d'âme.
Si dès décembre nous arrivons à cela, alors nous aurons réussi notre congrès.